Le site Vazy à Bruxelles est très intéressant avec des suggestions sur des tas de choses qui se passent à Bruxelles - sorties, expos, musique, etc. Cette semaine ils publient un "edito" intéressant que je me permets de transcrire ici textuellement, directement du site Vazy.be, écrit par Sabrina (sabrina@vazy.be):
"Lundi. Comme tous les lundis, je me rends chez ma psy, réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir lui dire. Je suis en mal d’inspiration. Je ressemble à toutes ces femmes plutôt gâtées par la vie mais qui s’imaginent toujours être les moins bien loties.Alors que parfois je me dis que j’exagère, Bree, Susan, Gabrielle, Lynette et les autres tentent de me déculpabiliser de me sentir (si) malheureuse même quand tout va bien. Pauvre Desperate Housewife (que je suis…)Mais pendant que l’on se plaint de nos problèmes conjugaux, de notre boulot, de nos enfants… Une femme de dix-huit ans originaire de Meerwala (Inde) a été condamnée à être violée à titre de "châtiment", en raison de la "liaison illicite" présumée de son frère avec une jeune fille qui appartenait à une tribu considérée comme "supérieure". Une iranienne de dix-sept ans est condamnée à mort pour avoir mortellement blessé un homme qui tentait de la violer. Et deux millions de fillettes sont excisées chaque année… J’éteins mon PC, choquée par toutes ces horreurs. La sonnerie du téléphone me ramène à la réalité. C’est une copine, on joue 'Loulou' de Pialat ce soir. Une pauvre petite bourgeoise en mal de sensation forte (ça me rappelle quelqu’un ?). "Allez, viens" me dit-elle. Je finis par céder. Après le film, on se retrouve autour d’un verre. "Géniaaaal ce film, (…)" J’écoute mon amie sans l’écouter. Sa voix raisonne, me semble loin. Je me dis que demain j’achèterais « Mutilée » de Khadi pour comprendre le quotidien d’une femme qui a vraiment souffert.Je rentre chez moi, ma petite fille dort paisiblement. Mon adorable mari travaille. Je me sens un peu seule. Alors j’allume la télé, me mets un "Desperate Housewives" pour me convaincre, une fois encore, que j’ai le droit de me plaindre."
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