En s'attaquant au "mythe des produits bio", le magazine new- yorkais BusinessWeek jette le doute sur un marché en plein boom aux Etats-Unis, et aussi en Europe d'ailleurs. Il y a quatre ans, un label "USDA Organic" a été mis sur le marché : les ventes ont aussitôt explosé. Mais ce succès a un coût, la mise en péril des idéaux initiaux des tenants du bio. Le magazine en donne pour exemple le yaourt Stonyfield, dont l'emballage représente une vache en train de paître dans une prairie verdoyante. Le message est clair : une vache en liberté garantit un produit sain, élaboré dans une exploitation familiale, loin de toute pression de l'industrie agroalimentaire.
Malheureusement, la réalité est parfois tout autre, atteste BusinessWeek. Ces yaourts Stonyfield sont produits dans une usine située près d'un aéroport, dans le New Hampshire. Et bientôt ils seront même produits à partir de lait "bio" néo-zélandais, réduit en poudre et acheminé par bateau aux Etats-Unis. Il semble que la firme importe aussi des fraises de Chine, de la purée de pommes de Turquie, des bananes d'Equateur... des pays pas forcément réputés pour leur respect de l'environnement et la protection de leurs travailleurs.
Donc, jusqu'à quel point peut on avoir confiance dans les "bio labels"? peut on avoir confiance dans les certificats de conformité, les contrôles de qualité? Ou s'aggit il encore une fois et tant seulement de nouveaux marchés pour des industries avides de recettes?
(lu dans Le Monde digital)
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