Dimanche dernier c’est la démocratie qui a gagné en France !
Avec une participation au vote de l’ordre de 85% des électeurs inscrits, ce fut la plus grande participation depuis 1964. Pendant que dans la plupart des pays démocratiques la participation citoyenne dans les votes recule, atteignant dans certains pays des chiffres honteux pour une démocratie (Etats-Unis par exemple), en France, elle atteint des pourcentages record. En plus, il faut dire que le vote n’y est pas obligatoire comme dans d’autres pays, comme la Belgique ou l’Argentine, par exemple.
A part ça, il y a eu deux victoires et deux défaites. Première victoire pour Sarkozy (31% des votes), qui, avec une campagne intelligente à droite, a su séduire l’électorat qui avait auparavant voté pour Le Pen. Du coup, grande défaite pour celui-ci, qui est désormais ‘fini’, avec ces 11%. Et, honnêtement, je ne le crois pas capable de revenir dans cinq ans…
Défaite aussi pour Bayrou, qui, malgré ces 18,5% de votes, n’aura pas réussi son pari, celui de passer au deuxième tour. Malgré tout il sera peut être désormais un nom incontournable du changement et de l’inévitable restructuration politique en France. Probablement il ne donnera pas indication de vote, reste à voir, même si Mme Royal essaie bien de le ‘séduire’.
Finalement, victoire pour Ségolène Royal, première femme à passer au deuxième tour des présidentielles en France. Elle a su maintenir sa deuxième place, malgré des difficultés de parcours, avec 25,5%.
Finalement, cette fois-ci les sondages se sont révélés assez proches des résultats. Pour le deuxième tour, Sarkozy remportera probablement le vote des français, sauf péripéties de dernière heure, alliances improbables, révélations bombastiques…
Jusqu’à présent il est clair que ces élections ont dynamisé le débat politique en France et que les partis et la politique ne sera peut être plus jamais la même. Indépendamment de qui gagne le 6 mai prochain, ce qui est vraiment important c’est que la France reprenne ça place de leadership dans la construction européenne, s’ouvre vers l’extérieur et vers le monde, aie confiance dans ses potentialités et n’aie pas peur, ni de la construction européenne, ni de la globalisation. Car l’Europe en a besoin et aussi les pays de l’Europe du sud.
Personnellement je voterais pour Royal, si jamais je pouvais voter en France. Malgré ses contradictions, hésitations et gaffes, je crois davantage dans son projet et dans sa volonté de changer et apporter une différence. Je la vois moins pliable aux intérêts américains et moins partisane d’une France ‘grand-pays’ au sein de l’Union européenne, donc plus favorable à un équilibre entre les grands et les petits pays, moins arrogante, finalement. Comme elle-même disait dans un comice à Toulouse, tandis que «le projet de M. Sarkozy c’est lui-même», les citoyens sont au cœur de son projet (Royal), en tout cas certainement plus que dans le cas de son rival. Bonne chance!
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