Eh bien voilà, la France a choisi son Sarkozy. Est ce que après le Berlusconi italien, le Bush américain, la France a aussi droit a son président populiste? Ou bien, rien à voir? Je ne vais pas cacher, je n'aime pas particulièrement Sarkozy, son populisme, sa démagogie et, je crois, l'absence de projet politico-idélogique. Je crois que son projet c'est le pouvoir, mais le futur le dira. Je le trouve plus conservateur que libéral ou réformateur. De toutes façons, et surtout après la désignation de son gouvernement, il est difficile à avaler le message qu'il a voulu passer, celui d'un renouveau politique en France...
Lui et une grande partie du nouveau gouvernement ont fait partie du pouvoir et du 'système' pendant les dernières années... donc bon... ce sera peut être un truc de magie (et surtout de langage et capacité politique) que tout d'un coup, on a de l'innovation dans la politique française.
Il faudra en tout cas reconnaitre l'intelligence politique de Sarkozy. Lors des elections il a réussi à annuller l'extreme droite de Le Pen, en conquérant son electorat. La, avec son ouverture aux socialistes (et à des figures socialistes) avec l'inclusion de B. Kouschner dans son gouvernement, il essaie de conquérir (une partie au moins) des socialistes et contribue, quelque part, à diviser encore plus les socialistes.
Je ne sais pas si Ségolène Royal aurait été un meilleur choix, ce qu'elle aurait pu faire en termes économiques ou européens (là je suis convaincu que la plupart des diriegeants européens sont très heureux avec l'élection de Sarkozy). J'ai certains doutes, surtout au niveau économique, elle ne semblait pas être très libérale (Sarkozy d'ailleurs non plus, plutôt un conservateur-protectioniste) mais une chose est certaine: elle représentait surement un certain renouveau, à l'intérieur du parti socialiste ainsi que dans la politique française. Voyons comment ce capital 'renouveau' saura être capitalisé par la gauche française, ainsi que le capital réuni par Bayrou... On verra, lors des prochaines éléctions pour le Parlement français de juin.
En tout cas, on risquera peut être un jour de regreter le départ de Chirac... ou pas. Je conseille la lecture d'un article très intéressant sur Chirac, et son rôle en Europe et dans le monde, par Tony Judt, du International Herald Tribune, article paru en anglais dand le New York Times et en espagnol dans El Pais (il est aussi disponible en portugais). Bonne lecture et bonne chance pour la France. L'Europe en aura besoin d'une réussite de Sarkozy.
1 commentaire:
Tout d'abord, je n'aime pas non plus Sarko....il ne veut que gagner votes de la gauche avec les ministres qu'il a choissi et les déclarations de ces premières jours de mandat. Il ne sera pas egal après les elections des deputés.
Mais le problem en France c'est que on personalise trop....le président continue à être la figure clé de la politique. Un premier ministre n'a presque pas de pouvoir (en proportions bien sûr avec cel du president) et ils sont changés assez frequement que le president a comis un erreur et il a besoin d'une "tête". Alors les francais cherchent un president avec un fort caracter pour imposer sa marque. Pour moi la politique, comme beaucoup d'autres choses, c'est un travail d'une equipe, le plus solide que possible, responsable de ses décisions et que puisse les implementer pendant une certain durée. Et après un certain temps changer d'équipe, c'est une des choses sains de la démocracie.
Est-ce quelcun peut m'expliquer l'échec de Sigoléne comme personne? La réaction des francaises est très negative para rapport à elle, mais il faut compter qu'elle avait un parti de gauche derrière elle, avec des gens assez capables de faire une politique progressiste en France.
Pour moi, non francais, est un peu difficil de voir un pays assez avancé socialement comme la France, toujour dans la avant garde des libertés et droits sociaux, voter Sarko.
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